Les pertes vaginales suite à votre accouchement

Après la naissance, les débris provenant de l'utérus sont évacués sous forme d'écoulements vaginaux appelé lochies. Dans les jours qui suivent l'accouchement, ces pertes subissent des modifications importantes.

À propos de la couleur

Les lochies vont subir un changement graduel de couleur. Durant les premiers jours, elles sont de couleur rouge. Avec le temps, elles pâlissent pour devenir rosées ou brunâtres, puis finalement blanchâtres. Selon les personnes, ces changements peuvent s'échelonner sur une période variant de 3 à 6 semaines après l'accouchement.

À propos de la quantité

La quantité de ces pertes vaginales diminue progressivement durant la période postnatale. Il faut se rappeler que la quantité des pertes est modifiée par les changements de position. Ainsi, lorsque vous êtes couchée, les lochies ont tendance à rester dans le vagin. Toutefois, lorsque vous vous levez, le vagin se vide des débris accumulés. Les pertes sont donc souvent plus abondantes au moment du lever. À cause des contractions de l'utérus,les lochies augmentent également lors de l'allaitement maternel.

Afin de diminuer les risques d'infection, il est recommandé d'attendre que le col de l'utérus soit bien refermé, soit environ 6 semaines après l'accouchement, avant d'utiliser des tampons.

Dans quelles circonstances devez-vous communiquer avec votre médecin??

• S'il se produit un saignement vaginal abondant, c'est-à-dire qui nécessite une serviette sanitaire à l'heure


• Si vous éprouvez une douleur importante et persistante à l'abdomen


• Si vos lochies dégagent une odeur nauséabonde


• Si les saignements augmentent au lieu de diminuer


• Si votre température buccale est plus élevé que 38,5 degré celsius

N'hésitez pas à poser des questions à votre médecin ou votre infirmière en cas de doutes....

Soure: Au fil des jours...après l'accouchement , Hôpital Sainte-Justine 2001

Crises de tristesse et dépression post partum

Pendant les premiers jours après l’accouchement, il est normal d’avoir «les bleus», ce sentiment irrationnel de dépression, d’avoir la larme facile et de se sentir anxieuse. Ces sentiments ne durent habituellement que quelques jours et seraient causés par de grands changements brusques sur le plan hormonal après l’accouchement.

Si le sentiment perdure ou empire, vous souffrez peut-être de dépression post-partum, une affection qui touche au moins une femme sur dix. Celle-ci ne découle pas toujours des bleus. Quoiqu’elle se manifeste couramment au cours des deux à quatre semaines après l’accouchement, chez certaines femmes, elle ne se produit que plusieurs mois et même un an après. Elle peut survenir graduellement ou subitement, et peut être très légère ou très profonde.
Les signes avant-coureurs
En étant sensibilisés aux symptômes de la dépression post-partum, vous et votre conjoint serez en mesure d’en reconnaître les signes.

*Quelques symptômes à surveiller:
*anxiété
*crises de panique
*perte d’énergie, larmes faciles et être mal en point sans raison
*irritabilité
*insomnie
*perte d’appétit
*malaise généralisé
*perte d’intérêt envers le bébé.

La dépression post-partum est une maladie qui requiert un traitement comme toutes les autres. Donc, si vous soupçonnez que vous en souffrez, demandez de l’aide. Parlez-en à votre conseillère en santé ou votre médecin afin qu’on puisse vous suggérer les meilleurs moyens de la contrer.
On vous recommandera sans doute d’obtenir de l’aide supplémentaire pour prendre soin de votre bébé, et même une thérapie ou de la méditation. Dans certains cas de DPP, les antidépresseurs sont parfois le meilleur traitement. Si vous allaitez, informez-en votre médecin car certains médicaments sont à proscrire dans ce cas.

Psychose post-partum

C’est une maladie rare qui touche environ une femme sur cinq cents après l’accouchement. Vous risquez davantage de souffrir d’une psychose postnatale si vous avez des antécédents de maladies mentales ou si des membres de votre famille en sont atteints.
Les symptômes commencent à apparaître parfois dans les deux jours ou les deux semaines après l’accouchement. Vous aurez peut-être des symptômes semblables à la DPP ainsi qu’au moins quelques-uns de ceux qui suivent:
*vous subirez des sautes d’humeur graves
*vous serez confuse
*vous aurez des idées délirantes
*vous entendrez des voix
*vous aurez des visions
*vous croirez que vous faites du mal à votre bébé.

Il importe d’être traitée le plus tôt possible. Grâce à un traitement adéquat vous devriez vous rétablir complètement après un certain temps.

**En tout temps, si vous avez des questions ou des doutes, référez-vous à votre médecin ou à votre infirmière**

Source:Extraits de l’ouvrage Votre bébé une semaine à la fois: les six premier mois d’Alison Mackonochie © pour cette édition en langue française Guy Saint-Jean Éditeur inc. 2009, traduit sous license de Harper Collins ltd.

Le refus du sein : La « grève de la tétée »

Le sevrage naturel ne doit pas être confondu avec une grève de la tétée. Un refus soudain du sein peut se produire en tout temps et être suivi par un sevrage complet si la mère interprète cette attitude comme un rejet personnel. Les grèves de la tétée sont temporaires et peuvent découler de plusieurs causes, telles que l’apparition des menstruations de la mère, une modification au régime alimentaire de la mère, l’utilisation d’un nouveau savon, d’un nouveau déodorant ou l’apparition des dents ou une maladie de l’enfant. Des mesures simples peuvent être adoptées pour affronter une grève de la tétée, dont les suivantes :
· Faire de la période de l’allaitement une période spéciale et calme, et réduire les distractions au minimum.
· Accroître la quantité de caresses et de cajoleries.
· Offrir le sein lorsque le nourrisson est sur le point de s’endormir ou qu’il vient de se réveiller.
· Éviter d’affamer l’enfant pour le forcer à se soumettre.
· Adopter fréquemment diverses positions d’allaitement pour offrir le sein, et offrir chaque sein en alternance. Tenter d’allaiter dans de nouvelles pièces

Source:Société canadienne de pédiatrie

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Isabelle

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La contraception après l'accouchement

L’allaitement possède un certain potentiel contraceptif, mais ne peut servir de méthode de contraception. De nombreuses femmes peuvent en effet concevoir un enfant tout en allaitant.
Pas deux femmes pareillesL’allaitement procure une protection partielle, et ce, pourvu que la femme allaite à plein temps (sans biberon), que le bébé ait moins de six mois et que les boires soient espacés de moins de 4 heures. Et même dans cette situation, une ovulation n’est pas impossible. «Dès que le bébé atteint 6 mois, les risques d'ovulation augmentent, explique la Dre Louise Lapensée, obstétricienne et gynécologue. Certaines femmes allaitent et n’ont aucune menstruation, tandis que d’autres en auront aux 28 jours tout le temps de l’allaitement. Chez la femme qui n’allaite pas, l’ovulation revient environ 6 semaines après l’accouchement. Mais il n’y a pas deux femmes pareilles.»

Deux, est-ce mieux?Certaines femmes se disent «tant qu’à être enceinte, autant l’être pour vrai!» et font coup sur coup toute leur progéniture. Pour la Dre Lapensée, deux enfants rapprochés ne constituent pas un risque, mais plutôt un inconvénient à gérer. «Quand nous conseillons à une femme de retarder ou d’espacer ses maternités, si elle veut accoucher naturellement, c’est dans le contexte d’une césarienne. Il faut que la cicatrice de la césarienne ait eu le temps de se consolider pour qu’une grossesse rapprochée ne cause pas problème si une autre césarienne est prévue. L’intervalle idéal entre deux naissances est de 18 à 24 mois pour éviter le risque d’accouchement prématuré et de bébé de petit poids. Si la femme a son premier enfant à la fin de la trentaine ou au début de la quarantaine, il faudra considérer une deuxième grossesse rapprochée à cause de la baisse de la fertilité avec l’âge.» Après l’accouchement, pourquoi ne pas prendre une petite pause pour retrouver la forme et perdre les kilos superflus, avant d’entamer un nouveau «marathon bébé»?

Libido à zéroLa nature est bien faite. L’attention d’une nouvelle maman est entièrement concentrée sur son bébé, et ses hormones et sa libido sont en mode repos: «Après l’accouchement, les femmes ont le périnée sensible parce qu’elles ont eu des points en raison d’une déchirure ou d’une épisiotomie, et elles craignent la douleur engendrée par une relation, dit la Dre Lapensée. Chez celles qui allaitent, les oestrogènes[i] sont diminués, ce qui engendre une sécheresse vaginale. Un lubrifiant peut alors s’avérer nécessaire au moment des relations. On sait déjà que la fatigue est un des pires ennemis de la libido, et les nouvelles mamans sont souvent extrêmement fatiguées. Environ 80% des femmes retrouveront leur activité sexuelle six semaines après l’accouchement.»

Prévenir une seconde maternitéSi on ne veut pas se retrouver à nouveau enceinte dans les mois qui suivent l’accouchement, vaut mieux se mettre rapidement en mode contraception et penser à la prévention. «Les recommandations seront différentes pour une femme qui allaite. On ne donne pas de contraceptifs oraux à une femme qui allaite, car ils peuvent diminuer la production de lait, souligne la Dre Lapensée. Les femmes ont désormais le choix en matière de contraception. Qu’elles en profitent!»

Choix de méthodes de contraception pour une femme qui allaite


Condom

avantages

• Pas d’effets secondaires hormonaux

Désavantages

• 
  On doit le mettre à chaque relation parce que la femme qui allaite n’a pas de cycle menstruel et qu’on ne sait pas quand l’ovulation surviendra.
  L’efficacité contraceptive n’est pas parfaite (rupture possible)
  Taux d’échec plus élevé que pour les contraceptifs oraux.

Micronor

avantages

• Pilule contraceptive ne contenant que des progestatifs


• Ne fait pas diminuer la production de lait

désavantages

• On doit prendre une pilule par jour


• Risque d’oubli


• Possibilité de saignements occasionnels

Dépo-provera

avantages

• Pour celles qui ont mauvaise mémoire ou encore pour celles pour qui le stérilet n’est pas une option

désavantages

• Injection aux 3 mois


• Risque de prise de poids


• Saignements irréguliers

Mirena

avantages

• Pas de pilule


• Contraception efficace à 99,9% dès la pose


• Installation facile après l’accouchement


• Peu ou pas d’effets secondaires hormonaux, particulièrement pendant le post-partum


• Diminution des saignements et douleurs menstruelles


• Agit pendant 5 ans – retour à la fertilité immédiatement après le retrait.

désavantages

• Saignements pendant les 3 premiers mois

Pour plus d'informations, contacter votre médecin

Source:Petitmonde